Camille Anctil-Raymond et Rachel LaRoche, directrices du dossier
« L’écriture ne me sauve de rien, elle n’est ni une bouée ni une métaphore, pas non plus une délivrance ou une façon de réapprendre à respirer, il n’y a pas d’accouchement, pas de plénitude, pas de fleurs ou de ciel bleu, c’est un échafaudage toujours à la veille de s’effondrer lorsque m’éclate au visage ma propre incapacité à me lire. C’est un chantier déroutant, un travail foncièrement inachevable et je sais qu’au plus mal, lorsque tout s’arrête, il ne me reste que les salles de cinéma, les livres des autres et les voix de ceux que j’aime pour continuer. […] [N]ommer ses inspirations, ses modèles, choisir sa lignée, c’est plus facile, ça vient tout seul, ça permet de prendre sa place fièrement, comme si on allait au bal toujours accompagnée. Un bal où on serait grimées, où amies et fantômes arriveraient bras dessus bras dessous, où les portes seraient toujours grandes ouvertes pour les filles de. »
⎯ Alice Michaud-Lapointe, « À nos sangs littéraires »
C’est, paradoxalement, dans les déchirements et la solitude qu’est né ce dossier sur la rencontre. L’hiver 2021, comme l’année qui l’a précédé, a fait émerger de manière particulièrement brutale des conflits, des luttes et des violences, tant raciales que sexuelles, physiques que psychologiques. Dans une lettre adressée à l’écrivain Deni Ellis Béchard – une lettre empreinte de colère et de tristesse, car écrite à l’automne 2020, dans la foulée de la mort de Joyce Echaquan –, l’autrice innue Natasha Kanapé Fontaine interrogeait l’avenir, la possibilité que la collectivité puisse se reconstruire après que soient ainsi révélés les maux de nos sociétés. « Que sommes-nous ? Que devenons-nous ? Nous, tous et toutes ensemble, ici, que voulons-nous faire de toute cette violence ? […] Comment pouvons-nous nous reconstruire sans aucune assise, sans aucun outil pour nous reconnaître nous-mêmes ? Que serons-nous après la pandémie, après les débats, les crises, les incendies ? Je questionne l’humain dans sa noirceur1 », écrivait-elle alors. Les réflexions de Kanapé Fontaine dévoilent un « nous » fracturé et mettent en évidence une difficulté à penser le collectif. Plus d’un an plus tard, le dialogue social s’avère tout aussi difficile, en ce qu’il reste marqué par une polarisation des discours. Dans un contexte où le rapport à l’autre est entravé, il nous apparaît toujours nécessaire de penser la rencontre et d’envisager le texte littéraire comme un espace de dialogue.
Puisque les préoccupations liées à nos réalités les plus immédiates et aux débats les plus actuels ont résonné au sein de la revue, ce dossier n’adopte pas une perspective transhistorique. Pour la première fois, Fémur vous donne à lire une série de textes qui s’ancrent dans la période contemporaine. L’entièreté des œuvres étudiées, qui proviennent du Québec, des États-Unis ou de la France, sont en effet parues dans les dix dernières années. Ainsi, les articles et l’essai qui composent ce dossier, pourrez le constater, sont traversés par les questionnements qui animent notre monde au XXIe siècle.
Le dossier s’ouvre sur l’essai de Margot Mellet, qui porte sur une réalité devenue quotidienne lors des confinements des dernières années : la visiophonie. Mellet s’intéresse aux impacts des dispositifs visiophoniques sur notre manière de concevoir la rencontre. Dans la lignée des études médiales (media studies), elle met en relief la manière dont la technique est porteuse d’une vision du monde et, le cas échéant, de ce que signifie rencontrer : entendre l’autre et, surtout, voir son visage. Mellet montre que la réalité matérielle de la visiophonie déplace en elle-même la conversation ou l’échange. Non seulement elle empêche la rencontre des regards et introduit une forme d’« auto-contemplation », elle peut aussi faire échouer l’adresse. « Quelque chose du dispositif de rencontre échappe à mon pouvoir », constate Mellet lorsqu’elle évoque les bugs et les latences causés par l’outil, sur lequel « l’humanité de l’échange » repose néanmoins. Elle met ainsi en relief la non-neutralité de ce dispositif technique « dont les caractéristiques et le fonctionnement déterminent l’échange autant qu’il s’en fait l’intermédiaire ».
À l’instar du dispositif visiophonique analysé par Mellet, le texte littéraire peut être envisagé comme un medium qui rend possible la rencontre et qui la façonne selon ses propres paramètres. Comme le notent Frédérik Detue et Christine Servais, dans les théories de la lecture littéraire contemporaines, l’œuvre est « médiatrice2 » : « la possibilité de la communauté dépend […] de la rencontre (espérée mais inattendue) d’un auteur et d’un lecteur3 ». Le texte est ainsi le lieu d’un échange ou d’une conversation la relation entre auteur·ice et lecteur·ice n’est pas l’unique forme de rencontre rendue possible par le texte. Le texte littéraire apparaît avant tout marqué de relations (de parenté, d’affinité, mais aussi de rupture, de trahison) à d’autres textes, « livres léchés, mâchés4 », dont la lecture nourrit la pratique d’écriture, pour le dire avec Suzanne Lamy : « Lire, écrire, autant dire que la vie s’installe quand je prends à mon compte, dans les écrits qui me sont antérieurs ou connexes, ce qui me force à réagir5. » Ce que souligne ici Lamy, c’est la relation dynamique entre lecture et écriture. Tout·e écrivain·e écrit à partir, voire avec sa bibliothèque, que cette influence soit célébrée, comme chez Lamy, ou encore secrète, inconsciente ou cryptée.
Le travail de la citation peut permettre de souligner cette relation, de « faire retentir la lecture dans l’écriture6 », comme le propose Antoine Compagnon. Au fil d’une histoire littéraire composée d’une « multitude de textes amants qui d’un siècle à l’autre parfois se rencontrent7 », les citations agissent comme des gestes de reconnaissance ou de sollicitude, formes d’« entrelacements privilégiés où les mots se marquent d’étreintes8 », selon Madeleine Gagnon. En littérature, l’amitié enjambe parfois les époques, les frontières et les langues. Par la citation, le collage ou l’hommage naissent des communautés de papier et des filiations littéraires, dont l’écriture au féminin foisonne particulièrement. Une quête de légitimité peut notamment expliquer cette prédominance de l’intertextualité dans l’écriture des femmes9. Néanmoins, à l’origine de cette pratique semble aussi se trouver une volonté de rappeler à la mémoire des figures d’écrivaines invisibilisées, occultées par l’histoire littéraire, pour créer ce que Françoise Collin nomme une « génération symbolique », c’est-à-dire un geste qui permet d’« éluder le caractère oppressant, déterminant de la génération biologique […] en jouant avec les temps et les lieux, en complexifiant à l’infini les systèmes de parenté, en créant des familles d’esprit10. ». Exhiber ses influences, « nommer ses inspirations, ses modèles, choisir sa lignée11 », comme l’expose Alice Michaud-Lapointe dans l’exergue du présent texte, c’est donc puiser dans la littérature des allié·e·s avec qui faire communauté.
L’article de Sabrina Asselin nous invite d’ailleurs à réfléchir à la possibilité, par la pratique a priori solitaire de la lecture, de construire un « nous » et de développer un sentiment de communauté. Sa lecture croisée de Trente de Marie Darsigny et de Désormais ma demeure de Nicholas Dawson, deux autofictions qui mettent en scène des narrateur·ice·s isolé·e·s par l’expérience de la dépression (mais aussi en raison de leur genre, de leur orientation sexuelle ou de leur origine ethnique, qui échappent à la norme), s’intéresse à la manière dont les exclusions qu’ils subissent « les obligent à désirer un monde différent, un monde autre que celui hétéronormatif, colonial, sexiste et particulièrement saniste qu’ils connaissent déjà ». La dépression, nous apprend Asselin, peut favoriser la rencontre littéraire : chez les personnages de Darsigny et Dawson, elle est « le prétexte d’un rassemblement », de la recherche de figures qui pourraient les comprendre et accueillir leurs souffrances. Grâce à la relation intertextuelle, ils créent tous deux des communautés littéraires qui, bien que distinctes, ont en commun de leur permettre de se reconnaître dans les paroles d’autrui. Relayant les mots des autres par la citation, les narrateur·ice·s de Trente et de Désormais ma demeure s’inscrivent dans un « nous » pluriel et inclusif grâce auquel le « je » peut « porter sa voix affaiblie par le(s) système(s) qui l’oppresse(nt) ». La mise en récit de l’expérience dépressive – mais aussi de la souffrance de manière plus large – et son inscription dans une réflexion collective apparaissent alors dans tout leur potentiel politique : comme un refus du bonheur obligé, un pied de nez à la logique productiviste dominante.
Avec ce dossier, Fémur a également souhaité s’interroger sur les potentialités d’une littérature qui, en exposant le trauma et en revisitant les conflits, se fait réparatrice. Le texte littéraire peut effectivement devenir le théâtre de retrouvailles inespérées qui transcendent parfois les limites de l’existence humaine. C’est en ce sens que Juliette Bossé s’intéresse au désir de réconciliation qui anime le roman Les falaises de Virginie DeChamplain. Dans son article, elle se penche sur la figure de l’héritière à qui échoit, dans ce récit de filiation, la tâche de reconstruire le dialogue mère-fille rompu depuis plusieurs générations au sein de sa famille. Constatant l’échec d’une tentative de communication qui survient trop tard, elle découvre que c’est par la saisie de traces scripturaires laissées par une mère et une grand-mère désormais décédées qu’une démarche de « réparation tranquille » peut s’enclencher. Pour ce faire, la narratrice des Falaises doit d’abord passer par la découverte d’une pluralité de modèles féminins avec qui elle tisse des relations égalitaires qui, fondées sur une reconnaissance mutuelle, s’opposent à la verticalité des relations filiales. Bossé pose effectivement ces rencontres comme un détour salutaire, nécessaire pour que l’héritière parvienne à reconnaître les individus à part entière derrière les figures maternelles de sa famille. Dans cet « espace de sororité », la narratrice trouve une solidarité qui lui permet de « rapiécer la conversation brisée de son matrilinéage » : par l’entrelacement de traces scripturaires, l’héritière parvient à prendre en charge la voix de sa mère et de sa grand-mère et à faire émerger un « nous » au féminin.
Or si la sororité apparaît pour bon nombre de féministes comme une manière de se solidariser, elle constitue néanmoins une notion conflictuelle et jalonnée d’écueils pour de nombreuses femmes minorisées qui ne sauraient s’y reconnaître. Dans le cadre de ce dossier, nous avons ainsi voulu examiner l’envers de la rencontre, les relations marquées par le rejet, la trahison et l’exclusion. Alexia Giroux se propose en ce sens d’analyser la représentation de l’amitié interraciale dans le roman L’autre moitié de soi de Brit Bennett, qui met en scène Stella, une femme métisse ayant choisi de passer pour blanche et d’intégrer la communauté dominante en cachant ses origines. Or l’amitié, nous dit le Littré, est un « sentiment qui attache une personne à une autre ». Ce sentiment est-il possible s’il ne repose pas sur un respect mutuel ni même sur une réelle ouverture du soi à l’autre ? Pour Giroux, le « mensonge de la performance » raciale de Stella la prive de toute relation sincère en l’empêchant de s’ouvrir à autrui de manière authentique. Attachée à la défense de sa position privilégiée, Stella se désolidarise des femmes noires et adopte des comportements racistes ; engagée dans une mascarade qui l’écarte d’autrui, elle se trouve isolée à la fois des femmes blanches et des femmes noires qui l’entourent. Exposant leurs relations placées sous le signe de la domination et de l’exclusion, le récit de passing articulé par Bennett signale, selon Giroux, que « les constructions sociales articulées autour d’une prééminence de la blancheur et d’une discrimination de la noirceur font directement entrave à l’épanouissement d’amitiés interraciales ». Aussi peut-on signaler la pertinence d’analyser l’amitié au regard des relations de pouvoir dans lesquelles elle s’intrique, et dont elle ne saurait être dissociée.
Les déchirements, les tensions ou les fractures peuvent néanmoins permettre à la communauté d’advenir, comme le montre Michaël Blais. Son article étudie le motif de la rupture dans une série de récits contemporains français et québécois racontant des expériences de subjectivités gays et queer, dont ceux d’Antoine Charbonneau-Demers, Édouard Louis, Jean-Guy Forget et Arthur Dreyfus. Blais rend compte de la diversité de moyens par lesquels les narrateurs des textes rompent avec leur milieu d’origine – éloignement géographique, migration de classe, usage d’un nouveau langage, rejet du mode de vie parental ou de la lignée familiale – pour se tourner vers des sociabilités ou des réseaux d’amitié autres. Il constate aussi que les récits de subjectivité gays et queer transposent de manière formelle les expériences de rupture qu’ils mettent en scène. Non seulement ces œuvres laissent entrevoir un « malaise vis-à-vis de l’unité narrative », mais leur temporalité se trouve à son tour transformée. Blais émet ainsi l’hypothèse, tout à fait originale, que les récits qu’il étudie se rencontrent autour d’une « expérience discontinue du temps ». La rupture, dans ces œuvres, s’avère donc créatrice : elle permet « de mieux embrasser une communauté élue », mais aussi de faire advenir des formes ou des manières d’écrire à la fois singulières et partagées par un ensemble d’écrivains.
Nombre des considérations éthiques et politiques abordées de front ou de biais dans les textes qui composent ce dossier trouvent leur écho dans la démarche de l’essayiste Camille Toffoli : le pouvoir des amitiés féminines, le souci des communautés marginalisées, la nécessité d’interroger et de lutter contre les violences quotidiennes. L’entretien qu’elle nous a accordé pour ce dossier, où elle discute tant de sa pratique d’écriture que de son travail à la librairie féministe L’Euguélionne, témoigne de l’attention qu’elle porte aux autres, à leurs « fragilités singulières », pour le dire avec elle. Au fil de notre discussion, Toffoli appelle à repenser la place que les amitiés, rarement placées au centre de nos vies, occupent dans nos imaginaires et dans notre quotidien. Elle insiste aussi sur la nécessité d’appuyer la réflexion féministe sur une diversité de points de vue, de manière à tenir compte de la réalité de gens qui n’ont pas le privilège de s’exprimer. La pensée, laisse entendre Toffoli, exige parfois qu’on sorte de soi, de ses réseaux de sociabilité, des livres, pour véritablement aller à la rencontre de l’autre. Les liens et les échanges se révèlent au cœur de sa réflexion ; chez elle, les rencontres permettent à l’écriture d’advenir, car « [c]e n’est pas vrai que la pensée est séparée de la vie ».
Cet entretien autour de la pratique de Camille Toffoli, à cheval entre le monde et les livres, nous permet d’envisager la lecture non pas comme une activité solitaire, mais comme un geste d’ouverture, d’attention à l’autre, qui permet de rencontrer d’autres subjectivités, de s’exposer à des réalités différentes. Une telle approche nous semble à la fois féconde et nécessaire puisque la pandémie a révélé la vulnérabilité des êtres ainsi que des structures qui les rassemblent et des institutions chargées de leur soin. Tous les textes de ce dossier se rassemblent d’ailleurs autour de cette certitude, chère à Toffoli, d’une véritable intrication de la pensée et de la vie. Ils montrent que la rencontre – cette voie de passage entre le livre et le monde, entre le soi et l’autre – déplace et transforme tant nos imaginaires que notre rapport au réel. En multipliant les représentations des liens d’amitié, des lieux de partage et d’échange, les textes de ce dossier disent que la littérature peut devenir un espace où faire résonner des voix peu entendues, précaires ou marginalisées. Alors que les dernières années nous ont convaincu·e·s de l’interdépendance des corps et de l’importance des relations qui rendent nos vies possibles, ils nous rappellent cette capacité qu’a la littérature d’imaginer de nouvelles formes de vivre-ensemble. Lire et écrire, comme l’avance Yvon Rivard dans ses Exercices d’amitié, c’est aussi « apprendre à vivre en désaccord, laisser la vérité surgir entre les contraires12 ».
Bibliographie
BÉCHARD, Deni Ellis et KANAPÉ FONTAINE, Natasha, Kuei, je te salue. Conversation sur le racisme, Montréal, Écosociété, 2021.
BOUCHER, Denise et GAGNON, Madeleine, Retailles, Montreal, L’Étincelle, 1977.
COLLIN, Françoise, « Un héritage sans testament », in Marie-Blanche Tahon, (éd.). Françoise Collin, Anthologie québécoise, 1977-2000, Montréal, Québec, Les Éditions du Remue-ménage, 2014.
COMPAGNON, Antoine, La seconde main ou le travail de la citation, Paris, Seuil, 1979.
DETUE, Frédérik et SERVAIS, Christine, « La littérature comme bouteille à la mer, ou que reste-t-il de la communauté ? », Études littéraires, Vol. 41 / 2, 2010, p. 7‑16, [En ligne : https://www.erudit.org/fr/revues/etudlitt/2010-v41-n2-etudlitt3987/045156ar/].
LAMY, Suzanne, Quand je lis je m’invente suivi de D’elles et d’autres textes, Montréal, Alias, 2017.
MICHAUD-LAPOINTE, Alice, « À nos sangs littéraires », MuseMedusa, 2018, [En ligne : https://musemedusa.com/dossier_6/michaud-lapointe/].
RIVARD, Yvon, Exercices d’amitié, Montréal, Leméac, 2015, (« Phares »).
TOFFOLI, Camille, Filles corsaires. Écrits sur l’amour, les luttes sociales et le karaoké, Montréal, Remue-ménage, 2021.
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Deni Ellis Béchard et Kanapé FontaineNatasha, Kuei, je te salue. Conversation sur le racisme, Montréal, Écosociété, 2021, p. 167.↩
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Frédérik Detue et Christine Servais, « La littérature comme bouteille à la mer, ou que reste-t-il de la communauté ? », Études littéraires, Vol. 41 / 2, 2010, p. 7‑16, p. 10.↩
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Ibidem, p. 10.↩
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Suzanne Lamy, Quand je lis je m’invente suivi de D’elles et d’autres textes, Montréal, Alias, 2017, p. 17.↩
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Ibidem, p. 17.↩
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Antoine Compagnon, La seconde main ou le travail de la citation, Paris, Seuil, 1979, p. 27.↩
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Denise Boucher et Madeleine Gagnon, Retailles, Montreal, L’Étincelle, 1977, p. 158.↩
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Ibidem, p. 158.↩
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« Depuis Christine de Pisan au moins, dans son Livre de la cité des dames (1405), le geste initial des femmes qui cherchent leur place dans la culture est le même : remonter vers leurs devancières en quête d’un ancrage, d’une légitimité et d’une porte de sortie. » Lori Saint-Martin, « Préface. “Anarchiste comme toute sorcière” : Suzanne, mon amour », Suzanne Lamy, op. cit., p 8.↩
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Françoise Collin, « Un héritage sans testament », in Marie-Blanche Tahon, (éd.). Françoise Collin, Anthologie québécoise, 1977-2000, Montréal, Québec, Les Éditions du Remue-ménage, 2014, p. 103.↩
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Alice Michaud-Lapointe, « À nos sangs littéraires », MuseMedusa, 2018.↩
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Yvon Rivard, Exercices d’amitié, Montréal, Leméac, 2015, (« Phares »), p. 9.↩
Camille Anctil-Raymond a déposé un mémoire de maîtrise en littératures de langue française à l’Université de Montréal, lequel porte sur la resignification performative de l’injure dans la poésie de Catherine Lalonde, Chloé Savoie-Bernard et Josée Yvon. Elle enseigne actuellement la littérature à des cégepien·ne·s. Ses champs d’intérêt sont la littérature québécoise contemporaine, les études féministes et l’écriture au féminin.
Rachel LaRoche est étudiante au doctorat en littératures de langue française à l’Université de Montréal et est membre du CRILCQ. Ses recherches, dirigées par Martine-Emmanuelle Lapointe, portent sur les poétiques et les politiques du rire dans le roman québécois moderne et contemporain. Elle travaille aussi pour la revue de création littéraire Les écrits, où elle est responsable des communications et membre du comité de rédaction.